«Les pratiques graphiques et plastique de Marion Bonjour ont pour point d’ancrage la rédaction d’un mémoire sur la transgression en design graphique et en école d’art. Ses références principales trouvent leurs sources dans le graphisme d’utilité publique, les travaux de Grapus, Formes vives ou Peter Saville. Inspirée par le texte de Michel Foucault Préface à la transgression, l’étudiante questionne les limites au sens large, qu’il s’agisse de celles de la légalité ou celles qui définissent la frontière entre art et design graphique.
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Ces questionnements sont solidement encrés dans ses pratiques de l’écriture et du design graphique qui sont à la fois joyeuses, généreuse et collective. Adepte du faire, elle expérimente continuellement. Attachée aux techniques d’impression, elle partage avec enthousiasme sa passion pour la sérigraphie DIY lors de workshops étudiants qu’elle organise dans et en dehors de son école.
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L’étudiante ouvre sa pratique à tous, par des méthodes sommaire, pour remettre en jeu la primauté de la technique et du statut de graphiste par rapport à son public. Parmi les objets qu’elle produit, on retrouve le vocabulaire matériel de la contestation : une série d’affiches pour des manifestations, à l’esthétique punk, héritée des fanzines; des éditions sur l’histoire des luttes étudiantes; des livres d’artistes qui cohabitent encore avec des textes militants, des recherches, des brouillons. Le foisonnement témoigne d’une recherche personnelle tant esthétique que politique.
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Ce qui soude la pratique protéiforme de Marion, c’est son engagement politique et la conviction que le design graphique, comme l’art, sont de puissants leviers, qui maniés avec adresse peuvent rendre possible de nombreuses insurrections.» ©MB
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